L’informatique embarquée, bis

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On nous a demandé plusieurs fois ce que j’ai pris comme matériel informatique durant ma Traversée de l’Afrique, et donc, on a décidé d’en faire un article, histoire de publier des trucs de temps en temps, et répondre aux questions souvent posées…

Bah oui, comment on a maintenu ce formidable site alors que j’étais sur la route ?

Rappelez-vous, on avait déjà abordé ce point avant de partir sur La Route de la Soie, avec l’article L’informatique embarquée, premier du nom. Mais ça, c’était avant, en 2014, donc ça vaut dire que c’est hyyyyyper vieux ! Là, en 2015/2016, on a évolué…Enfin pas que nous, les technologies aussi.

Déjà, un petit rappel historique…

L’ordinateur portable a été inventé en 1975 par IBM, mais on s’en fout en fait, car ça remonte trop loin.

En 2012, on est parti en voyage avec un Netbook (vous savez, ces ordinateurs bas de gamme tout petit à 200€ ?), Compterendux (oui, notre ordinateur avait son petit nom, et alors ?). A ce moment-là, les tablettes numériques (ça fait vieux de dire ça comme ça non ?) n’avaient pas la popularité qu’on leur connaît aujourd’hui. Ne parlons même pas de leur prix, c’est pour ça qu’à ce moment-là, le Netbook s’avérait une excellente solution. Mais on pensait déjà qu’une tablette serait pas mal. Et puis lors de notre détour en Corée, le hasard des choses nous fera tomber sur une tablette à bon prix sur un marché électronique.

En 2014, comme on l’avait dit dans l’article sur l’informatique embarquée, on est parti avec 2 tablettes : la 10″ coréenne, et la Nexus 7, exit l’ordinateur. Bien que ces supports numériques aient été parfaits, nous avions un seul petit regret : des fois, on aurait aimé avoir un smartphone, car plus petit et surtout, dispose de la 3G/4G pour avoir facilement une connexion internet.

Et donc, pour l’Afrique, j’ai opté pour…un smartphone, mon premier smartphone ! Et c’est tout ! Oui oui oui…

Le smartphone

Je n’ai jamais eu de smartphone avant ce voyage, mais j’ai décidé d’en prendre un car aujourd’hui, cette technologie permet de tout faire : photos, vidéos, accès internet, GPS. Oui, car je n’avais pas de GPS. Les seuls autres outils technologiques avec moi était un appareil photo numérique basique (mais résistant tout de même) et ma GoPro pour faire des vidéos. Pas de GPS, pas d’ordinateur, rien de tout ça, comme un téléphone peut tout faire !

Alors là, on se demande quel téléphone j’ai ? Et ça doit coûter super cher…Et bien non !

Le téléphone choisi était un Motorola Moto G 2014, un téléphone à même pas 100€ à l’achat…non, pas besoin d’iPhone à 1000€.

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Je voulais un téléphone sous Android pur (pour le choix des applications), double carte SIM (pour garder ma SIM de France et mettre une SIM locale dans chaque pays traversé) et pas cher. Pas cher, comme ça, si je le perds, je le casse, ou autre, je pourrai en racheter un à quelques dollars, sans pleurer pour autant.

Comme ce téléphone me servait aussi de GPS, j’ai choisi de le mettre dans un étui de protection, pour qu’il résiste un peu mieux à l’eau et la poussière. Le Moto G 2014 n’est pas vendu pour être étanche, mais des vidéos internet ont démontré qu’il l’est, donc ça sera très bien pour supporter le voyage. Mais malgré tout, une petite coque à quelques euros sur Amazon réduira les risques.

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Et donc, ainsi préparé, le téléphone était prêt à me servir tous les jours, monté sur Lasty, pour me donner le chemin…

Un support RAM-Mount de type « pince » (car ça pince le téléphone), une prise USB sur le cockpit de Lasty, et on est bon.

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La prise micro-USB du téléphone n’a pas pris de jeu ou quoi que se soit. J’avais pris volontairement un câble court et avec un angle pour limiter les vibrations, et donc le jeu.

Les applications

Qui dit smartphone dit applications ! Et c’est tout le but d’en avoir un…donc voici les applications qui m’ont servi en voyage, sur celui-là, et en 2014 sur la Route de la Soie.

  • OSMAnd+ : application GPS de guidage routier, elle ne nécessite pas de connexion internet permanente. On télécharge l’application, les cartes des pays qu’on veut, et après, plus besoin du net ! C’est une vraie application de navigation GPS, comme Tomtom ou Garmin. Basée sur les cartes Open Street Map (OSM, ou GoogleMaps open-source si vous voulez), les mises à jours des cartes sont donc gratuites ! L’application est payante, mais existe en version gratuite, limitée à quelques téléchargements de cartes. En plus d’avoir des cartes, il y a des bases de données de Points d’Intérêts (POI) comme les hébergements, les restaurants, les lieux touristiques, etc etc…bref, un vrai GPS dans son téléphone !

osmAnd

  • MapsWithMe (Maps.Me) : application GPS similaire à OSMAnd+. Dans les dernières versions, elle permet même de calculer un parcours (mais il y a moins d’options). Véritable GoogleMaps hors ligne, cette appli est pratique pour se situer sur une carte de façon générale. C’est un peu comme avoir une carte papier, mais sur son téléphone 😉 Pour moi, elle complète parfaitement OSMAnd+, sans la remplacer. En un clin d’oeil, je vois sur la carte où je suis.

mapsMe

 

  • WordPress : application nécessaire pour écrire et publier les récits durant le voyage. Ce site étant basé sur cet outil open-source, j’ai utilisé l’application mobile idoine pour rédiger les contenus. Pas besoin de savoir développer un site internet, de se casser la tête avec des lignes de codes, on tape juste comme dans Word, et le tour est joué ! Très pratique en voyage. Les puristes diront que ce n’est pas un vrai site web et bla bla bla…Mais on s’en fout, on passe moins de temps sur les écrans pour passer plus de temps avec les gens comme ça. Et là, vous me dites : « oui, mais c’est chiant de taper sur un écran de 5 pouces ! », et vous avez raison ! Même si moi ça me dérange pas…mais pour aller plus vite, vous pouvez utiliser…la dictée vocale (dispo hors ligne) d’Android !

wordpress

  • Add Watermark : pour redimensionner et mettre le logo sur les photos qu’on met sur le site. Pas indispensable, mais ça permet d’avoir des photos de taille raisonnable, surtout quand les connexions sont faiblardes.

AW

  • Triposo : un véritable Lonely Planet ou Guide du Routard sur son téléphone ! Gratuit, ne nécessite pas de connexion internet permanente, ça permet d’avoir un guide de voyage toujours dans sa poche ! On télécharge l’application gratuite, puis les pays visités (gratuit aussi), et c’est tout ! Attention, pour les allergiques à l’anglais, y’a pas de version française.

triposo

  • iOverlander : une application bien pratique pour trouver un endroit où dormir. Chaque voyageur renseigne le lieu où il a passé la nuit, et les autres pourront ainsi y aller. Ca peut être un camping, un bivouac sauvage, un hôtel, etc…Ca permet vraiment de savoir où on va échouer le soir, plutôt que de se retrouver sans rien au milieu de la savane avec des gros animaux méchants.

ioverlander

 

Voilà pour les principales applications que j’utilisais au quotidien. Je vous passe les applis de banque (pour regarder s’il me restait des sous), GoPro (pour gérer ma caméra), Whatsapp & co. (pour rester en contact avec les proches). Après, chacun fait à sa sauce.

Bien sûr, on ne gagne rien à vous parler de ces applications, et on ne dit pas que se sont les meilleurs, mais se sont celles que j’ai utilisé lors de mon voyage en Afrique. Pour moi, elles ont marché sans souci, m’ont permis d’avancer et de communiquer. Il y en a certainement d’autres, qui font les mêmes choses, j’en sais rien, à vous de les découvrir. Souvent, quand on rencontre d’autres voyageurs, on échange sur ce sujet et on découvre de nouvelles applis bien pratique.

Et après ?

Et bien si c’était à refaire, je le referai comme ça ! Sans ordi, sans GPS. Tout simplement parce que mon téléphone m’a largement suffit, un smartphone c’est un ordinateur tactile en miniature. Et parce que le fait de trimballer le moins de choses coûteuses, on a l’esprit tranquille sur les vols, pertes et casses. J’ai croisé un motard qui s’est fait volé 2 fois son iPhone, il s’obstinait à en racheter un. A 600 USD la bestiole, ça couvre plus d’un mois de voyage !

Bref, en conclusion, le plus simple c’est le mieux. Vous trouverez toujours quelqu’un qui vous dira qu’il vous faut le GPS Garmin truc, et le Samsung chose ou encore le Macbook Air pour trier vos photos et vidéos. Et pourtant, avec un simple téléphone bas de gamme, j’ai pu traiter mes photos et vidéos HD, tenir un blog, m’orienter, faire des photos, etc etc…Et on n’oublie pas surtout que l’essentiel du voyage ne réside pas dans les technologies embarquées, mais bien dans l’émerveillement des rencontres et des paysages…

14 thoughts on “L’informatique embarquée, bis

  1. Merci J.M de ces explications claires, je note pour mon prochain départ, j’ajouterai « Windyty » pour la météo qui est une application nécessaire dans l
    es voyages. Claude de Bx

  2. Et dire qu’il y a quelques années, quand je te disais que le smartphone ça suffisait pour tout faire, tu ne voulais pas en adopter un et tu préférais ordi + apn + GPS + tablette +…

    1. Non, y’a qq années, on pouvait pas faire tout ça, ça a explosé y’a vraiment 3 ans, et les prix eux ont rendu ça accessibles à tous.

  3. Merci pour ces infos sur ce que je soupçonnai déjà plus ou moins, tu avais déjà abandonnés Oruxmap, pourquoi ?

    1. Je ne me suis pas assez penché sur Oruxmap. C’est un bon outil il parait, mais il est moins pratique que OSMAnd ou Maps.Me concernant le téléchargement des cartes je trouvais (on le fait directement depuis l’appli, pas dans OruxMap la dernière fois que j’ai essayé). Oruxmap fait pleins de choses, un peu trop, du coup, je m’y perds moi 🙂

  4. pour moi ,mieux que de l’informatique ,du virtuel ou du » SMSsing « j’ai eu la visite de Mr jmi ,lui mème en personne personnellement tout seul , et quel plaisir de le revoir après toutes ces aventures pour lui et mésaventures pour moi ,une bonne soiree a refaire le monde et a parler de la famille ,la sienne et la mienne , qui est aussi un peu la sienne ou la mienne ,
    reviens quand tu veux ,petit homme , ma porte est ouverte

  5. Moi aussi quand je pars en voyage en solitaire, mon seul compagnon est mon smartphone. Rien de mieux pour vous dépanner que votre téléphone, facile à transporter, il suffit de ne jamais oublier son chargeur et c’est parti. Merci pour ce billet très intéressant. A la prochaine donc.

  6. Ah , çà se voit que tu es rentré . Je ne suis plus aussi assidue que quand tu étais en vadrouille . Je viens de voir aujourd’hui seulement qu’il y a eu un nouvel article .

    Tu adoptes alors cet appareil , même en étant rentré ? Tu es obligé maintenant , n’est-ce pas ?

    1. Pourtant je suis pas vraiment rentré en France, donc je suis plus ou moins en vadrouille encore…
      Un smartphone c’est pratique en voyage, au quotidien ça me sert pas. Mais la fonction double-SIM me permet de garder mon numéro français et d’avoir un numéro de mon nouveau pays d’accueil en même temps !

  7. Salut Jmi,
    Merci pour cet article très intéressant. Car j’en suis encore au Laptop, moi… Alors je me dis que, finalement, ton concept est classe. Mais il me manque un gros bout d’infos : quid des communications en elles-mêmes ? Comment ça marche, quels abonnements, fournisseurs, etc ? Qu’est-ce que la carte SIM en fait ? Bref, tu vois, la partie « comm » et ses coûts, car c’est elle qui me fait peur. Merci d’avance pour le complément d’info.

    1. L’avantage de ma solution, c’est qu’elle coute pas chère et se range dans la poche 😉 Par contre, il faut être patient pour taper un article…
      Pour les communications en elles-mêmes : j’avais 2 cartes dans mon tel, ma française et une locale. La carte SIM est la carte que tu mets dans ton téléphone, par exemple Free ou Orange, c’est ton abonnement. Ma carte française, sans faire de pub, c’est Free, à 2€, et en Afrique, je prenais ce que je trouvais sur le marché local. Mais le prix des SIM et des communications (y compris internet sur le téléphone) c’était vraiment pas cher en Afrique ! Par mois, je devais mettre environ 15 ou 20 USD. En Europe, je sais pas, ça doit être plus cher…

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