Lisbonne, pt. 1

Comme on dit, mieux vaut tard que jamais. Et donc, 4 mois plus tard, on va raconter notre séjour à Lisbonne !

Un séjour pas comme on a l’habitude d’en parler ici. Cette fois-ci, on change de technique : on prend l’avion, on loue un appart et on marche…Enfin, Hyon et moi on marche, et Nana se fait porter.

Pourquoi Lisbonne ? Bah…en plein mois de janvier, sans passeport valide (donc on se limite à l’Europe) où peut-on aller pour avoir un peu de soleil et quitter nos montagnes enneigées suisses ? Lisbonne sonnait bien dans cette optique…

L’article d’avant a posé le contexte de mon état de santé, et ces vacances marquent en fait la fin de mes chimiothérapies. Dernières injections le samedi 20 janvier, on prend l’avion le lundi 22 ! Et encore, on a décalé un jour plus tard, histoire d’avoir un prix plus sympa…On oublie les mauvais moments et l’été pourri, et on va chercher un deuxième été quelque part pour profiter !

En fait, les transports me fatiguent énormément, un comble pour nous qui aimons voyager ! Il va falloir travailler ça pour des projets futurs…

Première nouveauté, comme on ne part pas avec un véhicule à nous, il faut faire les valises, enfin LA valise (Easyjet oblige, on limite les bagages) tout en comptant que maintenant nous sommes 3 !

Il faut prévoir la logistique Nana, et encore, on n’a pas de poussette ou autre truc trop gros (genre un lit…).

Direction l’aéroport, c’est la 2ème fois que Nana prend l’avion (la fois d’avant c’était pour Istanbul à 4 mois), et direction Lisbonne ! On quitte la Suisse sous la pluie, dans un froid hivernal.

Sur place, on opte pour la solution transport en commun, et donc, premier arrêt aux bornes du métro pour acheter un pass. Ce pass coûte 50c et est rechargeable. A notre arrivée à l’aéroport, un couple français qui s’en va nous offre les leurs qu’on recharge, et direction le centre-ville.

L’appartement que nous avons loué, sur la place Sao Domingos, nous donne un point de base central pour les jours qui arrivent. C’est en fait un appartement dans une guesthouse, Lisbon Story Guesthouse. L’avantage de cette solution c’est de bénéficier d’un appart tranquille pour nous où on peut cuisiner, et du petit-déj tout prêt le matin pour pas se fatiguer 🙂 Et puis l’emplacement et la vue sont sympas…

 

On est venu chercher le beau temps ici, et on n’a pas été déçu. Lisbonne est une grosse destination touristique pour les français, d’ailleurs, pas le peine de parler anglais ou portugais, ici, la plupart des gens parlent déjà le français ! D’une part car il y a énormément de touristes français, et d’autre part, la génération d’avant à étudier le français l’école !

On commence tranquillement par une ballade piétonne (après un échec de tram, voir plus bas…). La ville est un peu comme Lausanne : toute en pente ! Donc pour les gens qui veulent partir avec des enfants, oubliez la poussette, car entre les pentes et les pavés…Ca s’appelle la ville aux 7 collines donc à priori, c’est pas plat (Amman en Jordanie était aussi la ville aux 7 collines d’ailleurs…). Ça offre de jolies points de vue, dommage ce très mauvais temps de janvier…

En discutant de Lisbonne récemment, on nous a fait la remarque que la ville était énormément taguées. Ça ne nous a pas choqué plus que ça en fait, et ça donnait même un côté urbain artistique dans le dédale des petites rues en pente et en pavés ! (Sérieusement, pensez-y à laisser la poussette de côté…)

S’il y a un symbole à Lisbonne, c’est son tram. Et qui parle de tram en tant que touriste (oui, ici nous sommes des touristes et non pas des voyageurs), parle forcément du tram 28 ! Tous les guides de voyage (même les plus mauvais genre Petit Futé…) vous diront d’aller le prendre, car ce tram dans une pure tradition authentique d’ancien tram sillonnera la ville dans ses plus beaux endroits. Une ballade pittoresque et pas fatigante comme elle se fera assise dans le tram. Une belle entrée en matière, quoi.

Sauf que, même si on a dit juste avant que tout le monde parle français, ici, la conductrice du tram ne parle ni un mot d’anglais ni de français. Après être monté dans le véhicule, on roule un peu, et on s’arrête et on nous annonce que c’est déjà le terminus, après juste quelques arrêts !

Donc on continuera à pied. Dommage, nous qui voulions un truc reposant pour commencer…

Un autre symbole de Lisbonne c’est son château. Enfin, on devrait plutôt parler de la ruine du château, qu’on ne peut pas rater car visible depuis quasiment n’importe où depuis la ville.

Le château Saint Georges a été construit au Xème siècle par les Maures, bla bla bla…On ne se souvient pas de tout, pour ça, Google donnera de meilleures infos que nous. A écrire un article des mois plus tard, forcément, les détails sont oubliés.

Ouvrez bien vos yeux, sur la photo, le château est en haut de la colline !

Bref, outre la ruine du château qui est visitable (visite guidée comprise dans le prix du billet d’ailleurs), tout le quartier autour du château se visite. Un petit dédale de rues encore, très joli. Et surtout, un café resto reprenant le design intérieur d’un tram ! (Oui, quand on va quelque part, on ne pense qu’à la bouffe…)

Dans une ville en pente, pour ne pas devoir se taper les montées (et descentes) en permanence, les lisboètes ont mis en place des funiculaires : en gros, c’est un mini-tram qui monte et qui descend sur quelques centaines de mètres. Ca doit pas être le job le plus excitant du monde pour le chauffeur, mais ça doit rendre des services quand mamie veut monter ses commissions…On n’a pas ça à Lausanne alors que c’est très en pente quand même ! Bah oui, le métro le plus pentu du monde…Faudrait peut-être qu’on fasse un truc sur la Suisse un jour ?

On le sait tous, et c’est un secret pour personne, les portugais sont les rois du carrelage. Ouh…!!! Bravo les clichés !!! 😀 On s’en fiche, c’est notre blog, on dit ce qu’on veut.

Tellement ils sont rois du carrelage, ils en mettent partout, même sur les murs. Pis histoire de noyer la morue le poisson, ils appellent ça Azulejos (on dit « Azoulerosse »), histoire qu’on croit que c’est autre chose. Mais on n’est pas dupe, on ne nous la fait pas à nous…

Ah oui, pis un truc à voir aussi à Lisbonne…

La place du commerce ! En fait, c’est une place comme une autre, mais il y a une histoire. C’est le bout des allées semi-piétonnes toutes droites qui ont été refaites juste après le tremblement de terre de 1755 (1er novembre). Ce tremblement de terre, on en entend énormément parler, vu qu’il a détruit et entrainé la restructuration d’une grande partie de la ville. Et donc cette place a, comme le reste de la ville, été reconstruite suite à cet événement. Elle offre un contraste entre les petits rues de Lisbonne, et ce vaste espace dégagé où trône en son centre la statue de Joseph 1er.

On parle souvent de Lisbonne comme destination pour un « city break ». Cette appellation hautement marketing veut dire qu’on y va le temps d’un weekend ou à peine plus. Mais quand on voyage avec un cancéreux et une gamine, tout prend plus de temps. On a donc estimé qu’il nous fallait bien 10 jours à Lisbonne pour pouvoir en profiter un peu, et franchement, 10 jours c’est pas de trop en fait. On pense à  Lisbonne, mais aux alentours, il y a pas mal de choses à voir et à manger faire, mais ça du coup, on va en parler dans le prochain article…ou les prochains articles, histoire de faire durer le plaisir…

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