#42

Bon, on a parlé dans les articles précédents d’un projet, et même de plusieurs projets pour 2019…Du coup, on va entrer un peu plus dans les détails…et comprendre pourquoi on a passé du temps pour restaurer Lasty, mon DRZ400.

Revenons un peu en arrière, pour comprendre la genèse de tout ça.

A partir de juillet 2017, Jmi est hospitalisé (bon, on va pas revenir dessus, tout est écrit dans l’article le Voyage Intérieur).

Vous avez déjà été hospitalisé longtemps ? Bah on s’emmerde grave. Du coup, quand on s’ennuie, et qu’on a rien de mieux à faire, on surfe sur Internet. Et comme on l’a déjà dit, quand on est motard, on ne regarde qu’une chose : des motos, et des trucs de motos 😀 (…durant mon hospitalisation, j’ai quand même trouvé le moyen de vendre une moto et en racheter une autre…)

Bloqué dans une chambre, seul, et pire, bloqué sur mon lit, je regarde par la fenêtre le beau temps et me dis que j’aimerais bien aller rouler. La moto, c’est avant-tout un utilitaire pour moi, pour aller au boulot chaque jour, mais c’est aussi un plaisir. J’ai plaisir à aller au boulot, juste d’y aller et d’en revenir hein, pas de plaisir à bosser, ne me faîtes pas dire ce que je n’ai pas dit. Plaisir car c’est 1h que je passe, le cul sur la selle, et ça c’est cool.

Les jours où il pleut, l’infirmière, motarde aussi, pour tenter de me consoler me dit qu’avec ce temps on est mieux à l’intérieur que dehors à moto. Mais non, moi, de toute façon, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, je prends quand même ma moto, parce que oui, même quand il neige il faut aller bosser. Pis je préférerais largement être dehors sous la pluie que sur un lit d’hôpital.

Et puis, je me mets à rêver de voyage, car ça fait un moment qu’on n’est pas parti (presque 1.5 ans…). En Defender, à moto, loin ou en Suisse, longtemps ou quelques jours…j’en sais rien, mais j’aimerais être n’importe où sauf ici en fait.

Mon état physique se dégrade rapidement, entre les chimiothérapies et être alité sans bouger. Je me retrouve incapable de porter une bouteille d’eau ou de monter plus de 4 marches. Et l’idée commence à naître, petit à petit : quand je sors de là, faut que je fasse un truc, un truc que j’ai pas encore fait, et qui physiquement va me mettre K.O. Oui, je suis déjà K.O. là, mais d’ici là, j’aurai repris la forme, je me serai préparé et je me serai prouvé à moi-même que je suis redevenu normal, comme avant, et peut-être même encore plus en forme qu’avant. C’est con hein ? Mais moi, c’est comme ça que j’avance.

Au hasard de clics sur Internet, je finis par tomber sur la Gibraltar Race. Une épreuve à moto de type rallye-raid qui se passe en Europe, qui traverse l’Europe par les pistes et chemins. 15 jours de course, en mode malle-moto (1 motard, sa moto et sa caisse de 90L), comme au Dakar, mais pour un budget bien plus petit car j’ai pas 50000€ en poche (mais si vous me filez le budget suffisant, je vous fais un Dakar hein, je serai même assez têtu pour le finir…). Je vois des vidéos, lis des comptes-rendus et puis je rêve à tout ça…

ça fait pas rêver ?

Un rallye-raid à moto, ça pourrait combiner mes passions pour la mécanique, pour le voyage, la moto et nécessitera une préparation physique…

Donc voilà, un projet pour 2019 : participer à la Gibraltar Race. Le départ aura lieu le 21 juin à Gdansk (Pologne), on traversera l’Europe pour finir en Espagne au bord de l’océan Atlantique le 6 juillet. Oui, tout comme le Dakar qui ne se fini pas à Dakar, la Gibraltar Race ne se termine plus à Gibraltar, à cause du Brexit…

Parcours prévu pour 2019

Petit clin d’œil à ma maladie, on fêtera ses deux ans durant le raid. Oui oui c’est important hein, l’an dernier on a fêté ses 1 an avec du foie gras !

Et donc, depuis ma sortie de l’hôpital, ça fait 1 an et demi que je prépare Lasty pour participer à cette épreuve. Voilà pourquoi le projet « Scrambler » a été arrêté en cours de route, pour avancer sur le projet « Rallye » de cette moto.

Mais comme la vie c’est plutôt drôle, début janvier, alors que j’ai enfin totalement terminé ma moto, j’apprends qu’en fait, pour des raisons administratives, je ne pourrai pas participer avec elle…ça va, large, j’ai 5 mois pour trouver et préparer une moto, ce que j’ai fait en plus de 2 ans quoi.

Mais au fait, pourquoi cet article s’appelle #42 ? En fait, le 42 c’est un chiffre porte-bonheur geek (les geek comprendront…), et, hasard des choses, c’est mon numéro de participant pour la course…

Voilà, donc un des gros projets 2019 ! L’année va être chargée…Une aventure un peu différente, mais un très gros challenge à relever…

Laisser un commentaire